Ces censeurs adorés de tous qui sauvent le monde.

Ils sont discrets, ils vivent dans l'ombre des médias, mais leur action est visible au quotidien.

Féministes, Antifas, amis d'amis d'handicapés, chauvins ou parfois hommes éduqués, ils sont partout, ce sont les censeurs.

Leur influence est très claire : tout ce qui est ou sera médiatisé ne l'est ou ne le sera qu'avec leur consentement.

 

Nous avons interviwé Xavier Truti, la cinquantaine, censeur professionnel depuis 2006 et spécialisé dans les réseaux sociaux, et dont voici les propos :

 

"Je n'ai pas toujours été comme ça. Quand j'étais jeune, j'avais le sens de l'humour, un certain recul et l'envie de discuter.

Mais après mon divorce et la perte de la garde de mes enfants pour alcoolisme, je n'avais plus rien. On m'avait mis des batons dans les roues, et j'ai compris le but de mon existence : je n'avais pas été moral, à présent que je l'étais devenu je devais faire taire d'autres criminels bien plus dangereux que moi. 

Ces faux humoristes, ces fous qui rient des morts et des drames sous prétexte qu'il faudrait en parler plus, ça m'énerve.

Pourquoi détourner une image sur le cancer quand un like peut contribuer à le guérir ?

 

En bref je me suis mis à chercher partout, à fouiller chaque page Facebook, chaque recoin de Twitter, pour voir contre qui je pouvais intenter un procès. Des dizaines de gens sont dans le collimateur de la justice grâce à moi.

 

Je vis et détruis en cherchant ce qui me déplait. Ouais, si je devais résumer mon boulot, ce serait en disant que ça consiste à voir ce que j'estime être de la merde, me rouler dedans puis hurler "Noooon, je déteste la merde !" et j'en suis fier.

Je paie mes impôts, je n'ai donc besoin d'aider personne, alors j'ai plein de temps pour nuire à d'autres qui me nuiraient si ce dont ils parlent me concernait."

 

Xavier n'est pas le seul à avoir pris sa vie en main après la fin de son activité sociale et sexuelle.

Musique, vidéo, peinture, tous les domaines sont concernés et sont de plus en plus régulés, pour la beauté d'un monde sans visions choquantes autres que celles proposées par les journaux.

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