Syrie - Poutine à MSF : "Désolé pour l'hôpital, on visait une école"

Province d'Idlib - Ce lundi 15 février, un hôpital soutenu par Médecins Sans Frontières a été bombardé par les forces de la coalition du gouvernement syrien, soutenues par la Russie. Les deux séries de deux attaques ont fait au moins sept morts, et MSF ajoute que "cinquante-quatre personnes travaillent dans cet hôpital de trente lits qui comprend deux blocs opératoires, un service de consultations externes et une salle d’urgences".

Avec la destruction de cet hôpital, ce sont plus de quarante mille personnes qui sont privées de soins, mais ce n'est pas le seul bâtiment à avoir été attaqué puisque l'ONU rapporte cinq attaques contre des établissements publics, faisant une cinquantaine de victimes dont plusieurs enfants.

Jean-Marc Ayrault a immédiatement condamné ces attaques : 

"Les attaques contre les structures de santé en Syrie par le régime ou ses soutiens sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. Elles sont constitutives de crimes de guerre."

Naturellement le dirigeant russe, s'il n'a pas obligatoirement orchestré l'attaque, a dû affronter la presse puisqu'il soutient le gouvernement syrien, ce qu'il a fait non sans une certaine sérénité :

"Ces sept victimes étaient innocentes et au nom du gouvernement russe je tiens à présenter mes excuses. Je sais aussi que dire ça ne les ramènera pas, mais je suis désolé pour cet hôpital et les civils privés de soins.

Le bombardement de cet hôpital soutenu par MSF était une erreur, les pilotes seront sanctionnés.

Les ordres étaient clairs, on visait une école et pas une structure médicale.

Je m'engage également à bombarder un hôpital non soutenu par MSF pour corriger l'erreur des forces gouvernementales."

Un geste d'une droiture et d'une sincérité peu communes qui a semble-t-il été apprécié par l'ONU puisque les journaux ont classé le dossier comme étant "moins fun que Bygmalion".