Le ton monte en Corse. Depuis l'incident de Reims au cours duquel un supporter aurait été grièvement blessé par la police, les manifestations et menaces ne cessent pas. A Corte mardi, 200 personnes se sont rassemblées à proximité de la sous-préfecture de Haute-Corse, criant
"FLN! FLN !", "Etat français assassin !" ou encore "Les subventions oui, la soumission non !". Un supporter avait été blessé samedi après un match de football à Reims, et depuis lors, c'est la guerre entre le SC Bastia et les autorités sportives mais aussi un combat contre l'Etat qui se déroule.
Le problème ?
Les corses ne sont visiblement pas toujours parmi les premiers de la classe, et quelques actions qui se voulaient menaçantes ont été ruinées par la stupidité de certains.
Hier en fin d'après-midi, Jo, 21 ans, décide de lancer "symboliquement" un cocktail molotov sur un policier qui passe devant lui.
Ayant bu, il se trompe, se saisit de la Caipirinha qu'il avait commandée au bar et la lance.
Les dégats sont minimes, le cocktail tombe par terre, Jo manque sa cible : la honte l'envahit.
"Je n'ai pas réfléchi. J'étais en terrasse pour boire un coup avant de reprendre la manif et j'ai agi trop vite", admet-il, "je sais que nous autres en Corse on est aussi con qu'on est susceptible mais là j'ai déconné. Nan ce qui me dérange c'est que du coup j'ai bu mon molotov sans faire gaffe et que depuis je me sens un peu ballonné."
Le policier visé n'a ni porté plainte ni contre-attaqué, il n'a pas "estimé nécessaire de répondre à cet échec par de la violence, et puis y en a marre de passer pour des tyrans quand on tente simplement de repousser des timbrés prêts à tout casser. Nantes, Paris, Corse, c'est pareil. Certains d'entre nous sont des sadiques c'est vrai, mais dans l'ensemble ceux qui veulent trancher des gorges, ils sont pas flics."
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