"Non-dénonciation de crime" : l'Eglise demande aux anciens de Vichy comment s'en sortir.

Lyon - Le 4 mars, le parquet a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire pour non-dénonciation de crime dans le cadre de l'affaire Bernard Preynat, le prêtre accusé d'avoir agressé sexuellement des scouts.

 

L'association La Parole Libérée reproche à six membres du clergé de ne pas avoir révélé les agissements de Preynat quand bien même de nombreux membres en avaient connaissance; le cardinal Barbarin prend la nouvelle "avec gravité mais ne nous emportons pas."

 

Ne pas dénoncer les crimes, une vieille tradition française

 

Le clergé n'est hélas pas le seul organisme qui oublie de dénoncer ses crimes, en effet en France on estime qu'ajourd'hui, plus d'octante pour cent (82% précisément) des gens auraient assisté à un délit, un crime, et n'aurait rien fait, rien dit, rien empêché.

 

Léonard Bonvoisin, psychiatre, explique que "c'est un peu une seconde nature chez le français. Un crime n'est un crime que s'il le dénonce, c'est stupide mais c'est comme ça que le français pense. Il croit que fermer les yeux et se taire efface tout."

 

L'Eglise demande de l'aide aux anciens

 

Il reste encore plusieurs familles ayant connu la France de Vichy, célèbre période durant laquelle le cours du voisin est monté en flèche. Le cardinal Barbarin demande donc aux anciens "de prêter main forte à l'Eglise. Il faut nous expliquer comment, alors que vous avez vendu des juifs et détruit vos valeurs, vous avez eu le droit de continuer à vivre tranquillement".

 

Un acte désespéré mais qui pourrait changer la donne dans cette affaire.

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