Un jeune marseillais anonyme vit le calvaire depuis sa naissance, en effet il fait une sévère allergie aux cons, et à la connerie en générale. Ce qui s'approche d'une blague est pour lui un terrifiant quotidien.
"Dès que j'en croise un, je commence à faire de l'eczéma. La nausée monte, et je peine à respirer. Quand on a identifié l'allergie, j'ai simplement choisi de fréquenter d'autres gens qu'avant, j'ai pensé que ça suffirait. Avant, je trainais avec des gens de mon milieu ; des enfants de la cité, des dealers, des petites racailles, un peu de tout. Maintenant que j'y pense, je ne réagissais pas forcément avec tout le monde.
Je me suis mis à aller à la bibliothèque, à discuter avec des universitaires, et caetera. Des gens cultivés, en somme. C'est là que l'allergie s'est aggravée. Je me rappelle un monsieur, quinquagénaire, diplômé d'une très grande université, avec un poste de professeur très
intéressant : en sa présence, j'avais des éruptions cutanées horribles, bien pires qu'en présence de Kevin, le mec toujours défoncé qu'on croise en bas de mon immeuble.
J'ai du me résoudre à vivre seul, enfermé chez moi. Parfois je descends faire les courses : je ne regarde pas les gens que je croise, et je choisis avec soin ma caissière au supermarché. J'ai trouvé un boucher sympa, j'arrive à peu près à respirer en sa présence. Il me croit seulement asthmatique." nous confie le malheureux.
Mais ce n'est pas là que réside le pire de sa situation :
"Depuis quelques années, je ne touche plus aux médias. Je ne vous parle même pas d'internet, évidemment. Voyez simplement la télé ou la radio : si je l'allume dix secondes, je convulse. J'en suis arrivé au stade où même les débats politiques sont un moindre mal, comparé à tout le reste des merdes qu'on nous sert.
Enfin, le pire, ça reste que je ne peux plus passer devant un miroir sans convulser horriblement. La dernière fois, je n'ai plus pensé, j'ai voulu me raser, et là, ça ne manque pas : je croise le regard d'un énorme con. Crise immédiate, il m'a fallu trois heures pour m'en remettre. Bon, si vous continuez à me poser des questions je vais devoir vomir. Pourriez-vous vous en aller, s'il vous
plait ?"
Nous souhaitons au malchanceux jeune homme de vivre du mieux qu'il peut malgré sa condition, et rappelons que la connerie est, devant tout autre, un trait universellement partagé.
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trsiatn (jeudi, 13 juillet 2017 18:40)
C'est la meilleur elle
ruchanko (samedi, 09 septembre 2017 12:08)
dominantowy