Voici Lucie. Lucie a quatre ans et a commencé le piano il y a un an. Très vite, elle s'est prise de passion pour cet instrument complexe, comme nous l'explique Mathilde, sa mère :
"Lucie a tout de suite accroché. Elle adore son petit piano, elle adore promener ses doigts sur les touches et elle est ambitieuse. Elle a même composé sa première symphonie, c'est ma fierté."
Mozart, le retour ?
Une première symphonie à l'âge de 4 ans, ça n'est pas sans rappeler un certain Mozart qui avait déjà réalisé plusieurs oeuvres à l'âge de six ans et un certain Beethoven dont la fougue détruisit un piano alors qu'il n'était pas plus âgé. Lucie serait-elle la nouvelle prodige de la musique ?
Non.
La symphonie composée par Lucie est en fait "nulle à chier", estime le conservatoire de Paris. Les mots manquent pour qualifier un tel manque de mélodie, de rythme, d'émotions et de structure dans un morceau tel que celui composé par la petite fille. Les auditeurs sont unanimes : "C'est merdique. Ça change à chaque fois qu'elle joue et elle a aucune idée de ce qu'elle fait, au début on pourrait croire que c'est un délire dodécaphonique à la Schönberg mais quand elle se met à baver sur le piano, on comprend que c'est pas ça du tout et que sa mère s'extasie pour que dalle", nous résume Maurice, qui a tenu 2 minutes avant de cracher par terre.
Vos enfants sont-ils des prodiges ?
D'après une étude de l'INSEE réalisée sur plus de 800 enfants "prodiges", vos enfants seraient en fait hyper cons parce qu'avant huit ans il est peu probable qu'ils aient plus de potentiel qu'une sèche et Mozart était une exception, mais ni vous ni vos mômes n'en êtes une.
Mais bon, il faut avouer que c'est amusant de voir Lucie essayer d'appuyer très fort sur les touches avec ses petits doigts boudinés.
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