Pire que Bowling Green, pire que les attentats en Suède et l'apparition de votre petite soeur dans un film X, le gouvernement a décrété que la plus grande menace contre les valeurs de la France et l'unité du pays serait l'ananas sur la pizza. Pizza hawaïenne, ananas miel, ananas oignons, la combinaison importe peu.
C'est Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, qui a annoncé la nouvelle ce matin.
"Le problème de la France n'est pas causé par la cohabitation entre les cultures, il est causé par des tiers qui s'approprient ces cultures, les modifient et en créent une arme fasciste destinée à provoquer et à nuire à toute culture originale et saine. Ces gens se moquent de tous ceux qui pourraient exister en paix, en conséquence mettre de l'ananas sur sa pizza est désormais classé acte terroriste. Les contrevenants, ou plutôt les terroristes, seront expulsés du pays après avoir été dépossédés de leurs bien.
Par ailleurs il a été confirmé que le cerveau de ces monstres est inférieur, simple et incapable de bon goût, on pourrait presque parler de bêtes. "
Une bonne nouvelle ? Peut-être. Après tout, il y a de nombreuses autres pizzas (ou pizze) que l'on peut commander sans être un criminel qui insulte tout ce pour quoi la pizza a été créée. Jonathan J., pizzaïolo depuis 2005, ne cache pas son soulagement :
"A chaque fois qu'un client me commande une hawaïenne, j'ai l'impression de prendre part à un viol en bande organisée. Rien ne me fait me sentir plus mal que ça. Rien. Je respire enfin."
Le gouvernement appelle le peuple à rester vigilant et à ne pas écouter ceux qui vous vanteront le subtil mélange sucré-salé de la pizza poulet-oignons-ananas-crème fraîche ou encore ceux qui vous diront que cette pizza est presque meilleure froide.
En cas de besoin vous pouvez contacter SOS harcèlement au 3020 ou au 0800 200 00 si vous êtes témoin d'un harcèlement sur internet-puisque cette propagande terroriste est considérée comme du harcèlement de par son ampleur.
Si vous êtes témoin d'une consommation de cette pizza, contactez la ligne mise en place par le gouvernement au 01 80 50 14 00.
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