Theresa May a signé l'article 50, entamant ainsi la procédure de retrait du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Si l'avenir de l'Angleterre, de l'Ecosse, du pays de galles et de l'Irlande du nord est quelque peu incertain, l'UE comme le RU sont d'accord sur plusieurs faits dont le statut des expatriés anglais-du moins pour le moment.
Jusqu'à ce que le processus de retrait soit terminé, les citoyens britanniques expatriés dans l'UE seront considérés comme des "expats", c'est-à-dire des alliés. Après la fin de ce processus, en revanche, nos amis du nord seront officiellement des migrants, en conséquence ils devront effectuer les mêmes démarches que les autres migrants, comme l'a expliqué Juncker :
"Le départ aux relents de nationalisme du Royaume-Uni se fait dans un contexte déjà nationaliste généralisé dans l'UE. Après son départ, ces nationalismes seront opposés et seront deux nationalismes ennemis. Le premier sera anti-européens, le second sera anti-européen. Nous avons toutefois de bons espoirs qu'ils s'accorderont à être anti-arabes et anti-noirs, ce qui rendra la tâche plus facile à ceux qui pensent encore qu'un puzzle entier est plus joli qu'une pièce de puzzle."
Le cynisme est a peine masqué, l'amertume est palpable, mais pas uniquement au parlement européen. L'Ecosse a demandé un second référendum sur son indépendance, que May qualifie de "drôle d'idée" et les tensions se font sentir à Westminster. Pour May, il faut se rassembler contre tout le monde et ne pas céder à la tentation de faire partie d'un projet difficile.
Pendant ce temps, les citoyens européens s'organisent et c'est en Bretagne que les premières réactions se font entendre. Hervé Leplouc, 65 ans, a une ferme dans le 29 et n'a jamais digéré qu'un couple anglais achète la maison dont personne ne voulait dans son quartier :
"Bientôt, y seront des arabougnoules™ comme les autres, on les foutra à Calais pis on les enverra en Angleterre et c'est les rosebeefs qui paieront pour ça. J'peux pas blairer l'UE mais j'peux encore moins blairer des ennemis dont j'sais jamais de quelle partie d'leur pays qu'y viennent. Amen."
L'économie de l'Angleterre, bien que stable grâce à une hausse de l'emploi depuis juillet (comme dans d'autres pays européens) est toujours soumise et intégrée à celle de l'UE, mais May continue de rassurer ses concitoyens : "Tout le monde aime les anglais et les fish n chips, donc ça va aller. On pourra toujours vendre notre sécu aux US."
La confiance reigne.
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