Arkansas - Après des années passées dans l'oubli, la chaise électrique fait son retour bien que son utilisation soit controversée. Le condamné brûle, ses yeux sortent de ses orbites, il se fait dessus, bref la dignité n'est pas toujours au rendez-vous lorsqu'on paie pour ses crimes aux Etats-Unis.
Pour ce qui est de a dignité AVANT la mort, il en va autrement et les gardiens de prison ont estimé qu'aller vers sa mort devait être un acte respecté, quel que soit le crime ou la situation du condamné, et ils l'ont prouvé cette semaine. Ian Gover, qui travaille au Cummins Unit où de telles sentences sont exécutées en même temps que des gens, nous raconte tout :
"On avait de pauvre gars là, Michael Sunrow, il était paraplégique ou un truc du genre, bref y pouvait pas marcher. L'était condamné à mort pour avoir buté seize personnes, les témoins disent que c'tait horrible. Moi je savais très bien qu'il était innocent pasqu'au procès on l'avait décrit comme un mec qui avait couru armé d'un flingue. D'une, y pouvait pas courir, de deux y possédait pas de flingue, par contre il était vachement noir.
Au final on lui en a mis plein la gueule et il a avoué pour qu'on arrête de l'faire chier, j'ai trouvé ça courageux. J'y ai demandé si y voulait aller tout seul vers la chaise et il a dit oui, alors avec mon pote Gordon on lui a construit un accès handicapé et il a grillé dans la dignité.
Le jury a dit que finalement il était ptêt innocent mais pour moi on a fait ce qu'y fallait. J'ai pleuré en voyant son dernier sourire reconnaissant."
Un exemple à suivre.
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