Les résultats du premier tour sont très clairs : la France ne veut plus du PS ni de l'UMP. De Sarkozy à Valls en passant par Fillon et Hollande, le peuple a porté son choix sur un duel unique, un centriste qui devra sans doute expliquer le concept de "centre" contre une candidate à qui on devra expliquer pas mal de choses.
L'UMP/LR mettra longtemps à se relever, la défaite de Fillon laisse comme un goût amer dans la bouche de Morano qui avoue "préférer quand c'est sucré" et se surprend à soutenir Macron
tout en signalant qu'elle le fait pour sa carrière.
De son coté, le Parti Socialiste est mal en point, mort selon certains, enterré selon d'autres et ce n'est pas qu'au sens figuré. Au cœur de cette débâcle, on trouve Valls, considéré par beaucoup
comme l'homme au 49-3 qui a quand même tenté de se faire élire avec -16% de popularité. Il semble assumer sa faute et cette nuit, il a décidé de prendre les devants et d'enterrer lui-même le PS.
Il nous a autorisés à venir avec lui.
Il est 20h15, l'ancien premier ministre porte un gros sac sur son dos. Le Parti Socialiste, du moins ce qu'il en reste, se trouve à l'intérieur. Il semble se débattre encore faiblement, mais Manuel le rassure, lui murmure que tout ira bien et qu'un monde meilleur l'attend.
20h30, nous sommes dans une petite clairière, Valls tient à garder le lieu exact secret.
Il creuse un grand trou tout en prononçant quelques mots :
"Tout ira bien, mon ami. Tu respires encore mais certaines peines devraient être abrégées, personne ne mérite une mort aussi longue et douloureuse, surtout pas un type avec un bon fond.
Tu vas me manquer."
Le Parti Socialiste proteste et implore sa pitié, lui dit qu'il lui pardonne tout mais que peut-être quelqu'un pourra ou saura le remettre sur pied, que tout n'est pas perdu, qu'un échec, ça
arrive. Manuel Valls lui met un grand coup de pelle dans la figure.
Le Parti Socialiste est poussé sans autre forme de procès au fond de sa dernière demeure et Manuel rebouche le trou. Il a pensé à tout : une petite pierre tombale avec "PS, I love you" gravé dans
le granit, un logo au dos. Une larme coule sur la joue droite de l'ancien premier ministre.
"C'est ma faute."
Puis il éclate de rire avant de pleurer sur la fin de sa carrière.
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