Il confond mépris de classe et allergie à sa connerie

Fougères - Rémi, 21 à 26 ans selon les tests ADN, veut porter plainte contre nous pour mépris de classe depuis qu'il s'est senti visé par un article ou une insulte concernant les blancs qui se font faire des dreadlocks et vivent volontairement dans la pauvreté "parce que c'est cool comme l'Afrique" mais sont pas racistes.

 

Rémi a abandonné ses études de "euh, je sais plus le nom, machin avec des stats" l'année dernière afin de se consacrer pleinement à la lecture d'articles de blogs sur la Syrie, le Kurdistan et cent manières d'aider l'Afrique quand on est blanc et qu'on n'aime pas écouter les gens.

 

Ce matin, nous l'avons eu au téléphone et force est de constater qu'au moment où il a voulu commencer à nous traiter de salopes du système même qu'y faudrait buter tous les politiques sauf Mélenchon parce qu'il aurait pas eu à voter blanc si Mélenchon avait été au second tour et c'est la faute du parti de l'argent (on résume), nous l'avons qualifié de "gros abruti."

 

Ni une ni deux, Rémi hurle "mépris de classe !" et se met à nous insulter de plus belle tandis qu'un documentaire sur l'agriculture bio passe à la télé-raison de plus pour le traiter d'imbécile heureux. Il décide alors que nous travaillons pour Monsanto, ce qui est naturellement faux même si on aimerait bien, et nous place dans la catégorie des scientifiques à la solde du gouvernement qui balancent des chemtrails sur les populations innocentes et prolétaires.

 

Maurice, notre chroniqueur, nous demande "qui qu'c'est ce péquenot", Rémi l'entend et explose, nous annonce une révolution imminente et contre toute attente, nous file de l'urticaire par téléphone.

 

Pardon Rémi, tu méritais pas d'être méprisé avec classe.

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