Julien Tronchet, 42 ans, a tenu à s'exprimer avant qu'on ne le lui demande sur l'affaire Weinstein et le mouvement qui s'en est suivi. Pour ce cuisinier habitant en Isère, "tout ça est louche."
Julien nous a contactés pour partager sa pensée sur un phénomène qui ne le concerne que peu "enfin ça dépend de comment qu'on voit les choses", à savoir que les victimes de harcèlement sexuel, de viol(s) et autres conséquences de comportements majoritairement masculins osent enfin parler. Plus difficile encore pour Julien, comprendre pourquoi il y en a tant. Voici la lettre qu'il nous a envoyée.
"Bonjour Artillerie Lourde,
je sais que vous êtes une page de gauchistes de merde du centre bien pensants élitistes mais je me disais que vu que vous postez de tout, peut-être que vous pourriez faire un article sur ce que j'ai à dire parce que j'estime qu'en ce moment on tente de taire l'avis des hommes honnêtes comme moi.
Je pense que ces histoires de #Metoo et #balancetonporc c'est juste de la connerie pour gagner de l'attention, tout ça pour une main au cul ou trois doigts dans la chatte pour un anniversaire. Franchement c'est quoi ce monde où on peut plus rien faire sans que ce soit du harcèlement sexuel ? Que dois-je faire, moi, pour ne pas être considéré comme un connard ? Je lis Le Figaro et y pensent comme moi. Faut que nous les hommes on fasse valoir notre opinion parce que si ça continue va y avoir plus de victimes que de violeurs à les entendre. Excusez mon langage mais je trouve ça un peu gros que toutes ces salopes féministes se sentent soudain pousser des couilles et se mettent à traiter tout le monde de violeur. Tenez hier encore j'ai dû virer une assistante de ma cuisine parce qu'elle twittait dans la cuisine, comme par hasard juste après que j'y aie suggéré qu'elle pouvait nettoyer une andouille plus grosse si ça lui disait. C'était dit sans méchanceté, trois/quatre fois juste pour qu'elle pige la blague mais elle a été hyper vulgaire alors j'y ai chopé le bras, et j'y ai dit en pointant ses nibards qu'elle avait qu'à dégager si elle pigeait pas mon ironie.
Moi c'est ça que j'veux, un monde où on peut plaisanter sans se faire trainer dans la boue et sans avoir à risquer de passer pour un violeur dix ans après une broutille. Pas de ma faute si elles aiment pas ma queue, moi je suis juste un homme, je tente le coup des fois.
Vous comprenez ?"
Nous avons envoyé une boîte pleine de foutre à Julien, en espérant qu'il appréciera.
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