PyeongChang - Le CIO n'est toujours pas capable de dire s'il s'agit d'un drame ou d'un déferlement de talent alors que les équipes de nettoyage entament leur 6ème heure sur les pistes afin de réparer les dégats causés par la dernière épreuve d'avalanche artistique.
C'est le Suisse Raymund Piefke qui a remporté l'épreuve avec une avalanche exceptionnelle déclenchée à l'aide d'un chant en suisse allemand. Evaluée à 750.000 tonnes, la masse de poudreuse et de gaz a dévalé la pente d'une des montagnes de Daegwallyeong-myeon qui lui était assignée. Piefke a obtenu un score record de 18,7 points contre 16,5 pour l'équipe française et 0 pour l'équipe Allemande qui a été tuée par sa propre avalanche.
Piefke ne cache pas sa joie : "C'est tellement inespéré. Je n'ai pas osé y croire quand on m'a annoncé que j'avais gagné 2 points pour avoir tué les 4 membres de l'équipe Chinoise. Dans ce sport on ne sais jamais trop ce qui va arriver, d'une parce que les entrainements sont limités à cause de la loi sur les homicides volontaires, de deux parce qu'il y a énormément de paramètres à prendre en compte : la méthode de déclenchement, la pente, le vent, la température, le type de neige, le terrain..."
Piefke a tenu à saluer la performance de l'équipe autrichienne, arrivée seconde au classement, qui a obtenu 17,1 points malgré une avalanche peu puissante. L'équipe de Bergbauer a compensé une puissance assez faible par une maîtrise totale de la trajectoire et a fait pas moins de sept morts.
Au total, 17 personnes ont perdu la vie au cours de l'épreuve, ce qui est certes peu élevé pour une série d'avalanches mais cela relance le débat sur les règles de ce sport peu connu : tous ces cadavres sont-ils nécéssaires ? Si le CIO souhaite modifier le règlement de la compétition d'avalanche artistique, le Comité International des Sports d'Avalanche (CISA), tient à rappeler que ces morts sont nécéssaires au bon déroulement d'une autre épreuve, celle de recherche de cadavres après une avalanche.
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