Surprise, des étudiants de Sciences Po ont décidé de protester contre la réforme de Parcoursup après avoir lu qu'il allait y avoir une réforme, et bloquent l'école rue Saint-Guillaume à Paris.
Ils s'opposent à ce qu'ils nomment "la fabrique des élites" et sont vraiment très très tristes d'être dans une école prestigieuse qui va les transformer en néolibéraux néocolonialistes, ce contre quoi ils ne peuvent rien faire parce qu'après tout le cerveau humain n'est pas capable de s'opposer à une ou deux idées, et protestent contre l'accès "toujours fortement inégalitaire" à cette école reconnue pour former des blaireaux de qualité.
L'un des bloqueurs, qui dit s'appeler Julien, explique que "Notre école est pleine de ces modules visant à former les hauts fonctionnaires zélés du régime libéral et autoritaire et les délinquants à col blanc qui ne cessent de renforcer leurs positions. On ne peut rien faire contre cela, on a aucune volonté et étant à Sciences Po, on est pas trop capable d'argumenter alors on bloque et on met une banderole."
Les bloqueurs estiment aussi qu'ils doivent s'opposer à "la dictature macronienne", type de dictature reconnu et présent dans tous les livres d'histoire de France et qui consiste à réformer un système dont les gens se plaignent beaucoup. En signe de défi, les drapeaux français et européen ont été enlevés, et un "tribunal anarcho-memiste" juge des "membres de l'élite" triés sur le volet.
Antoine, l'un des juges, a coupé la parole à Marie, une autre juge, pour nous expliquer la situation :
"On a des élites partout. Des technocrates dans tous les domaines, des gens qui se spécialisent dans une voie sectaire et inaccessible. Ce matin on a exécuté un boucher-c'est les pires. Le type a appris un métier. Il avait même lu de la théorie et croyait qu'on ne verrait rien, mais on l'a chopé et on l'a condamné. Personne ne devrait posséder un savoir aussi précis et l'utiliser pour gagner de l'argent sur le dos d'autres élites."
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