Les français choqués d'apprendre que Hitler était un nazi

C'est LE scoop de la décennie : après plusieurs mois d'enquête dans des groupuscules d'extrême-droite, des clubs de salsa réservés aux néo-nazis, seize orgies organisées par Ring et deux villages paumés de l'est de la France, le journal Libération a publié un long article dans lequel l'existence d'un lien entre Hitler et le nazisme est démontrée.

 

Le ton est vite monté entre ceux et celles qui soutiennent le travail de jeunesse d'Adolf Hitler et ceux et celles qui estiment que ses attaques répétées contre des minorités ethniques et/ou sociales ne peuvent être excusées par quelques dessins plus neutres, tandis que les premiers rejettent la faute sur les minorités et les gens qui les défendent.

 

Gwendal, 19 ans, de Fougères, trouve que "c'est un peu facile de taper sur un dessinateur qui a l'origine s'en prenait à tout le monde. Ok maintenant il s'en prend surtout aux juifs, aux gauchistes et aux pédés, ok il diffuse des théories du complot et parle de racisme anti-blancs en postant des fake news sur l'Afrique du sud, un pays dans lequel il aurait pas les couilles de foutre les pieds pour vérifier si la situation est celle qu'on lui a décrite, mais faut pas censurer ce qu'y dit, il en va de la liberté d'expression.

Pis dans le fond, y dit pas que des conneries hein. Ptet que si les juives hystériques arrêtaient de gueuler dès qu'on fait une vanne sur le tabassage d'un ashkénaze de 10 ans ben Hitler serait pas devenu exclusivement antisémite."

 

A gauche, la colère gronde. Si certains admettent qu'ils aiment bien les vieux croquis de Hitler à l'époque où son absurdité n'avait pas de cible précise, tout le monde s'accorde à dire qu'il a massacré des millions de gens et qu'il est impensable de tenter de relativiser un génocide en accusant les victimes d'avoir agacé Adolf Hitler sans même lui avoir parlé à moins qu'il ne les insulte.

 

L'histoire montre que les inquiétudes de la gauche sont parfaitement justifiées et que Hitler était bel et bien un nazi, malgré une forte concentration de posts Facebook publiés entre 1907 et 1908, année à partir de laquelle il perdra toute chance de devenir un artiste respecté de l'académie des arts de Vienne. Dans son dernier post, Hitler s'en prend à ses détracteurs, au gens qu'il a le plus ciblés et l'ont censuré, et refuse son étiquette de nazi malgré sa collaboration avec un éditeur qui donne presque exclusivement la parole à des xénophobes et des antisémites :

 

"...Précision également: je ne suis définitivement pas nazi. Il y'a une énorme différence entre porter un jugement sur l'architecture et les statues produites par un régime (en ma qualité de sculpteur apprenti), et cautionner l'horreur à tous les niveaux que sera le nazisme. Patriote, droitard, réactionnaire: oui. Nazi: non. Par ailleurs, je suis vegan, donc pas nazi.

Mais mes explications sont vaines: l'humour et le second degré, c'est uniquement valable quand t'es de gauche.

 

Vous avez pu constater que ma page a été vidée de tout son contenu. C'est le résultat de plusieurs ban successifs sur plusieurs de mes comptes, et le seul moyen pour nous de rester en contact.

 

Je ne publierai presque plus rien ici, sinon les dessins relatifs à mes prochains albums et les dates de dédicaces. C'est pas marrant mais faut faire avec ce qu'on a, en attendant des jours meilleurs. Qui viendront, j'en suis sûr (dès qu'on aura supprimé Twitter et le RSA).

 

Les liens que nous avons créés dépassent largement les réseaux sociaux, et ce ne sont pas des punks à chiens blenorragiques, des gauchistes anémiques ou des grosses à rouflaquettes qui les briseront.

 

J'ai des projets plein la tête, pour des dizaines d'années, et je n'ai pas pour habitude de demander l'autorisation avant de dire, d'écrire ou de dessiner quoi que ce soit."

 

Finalement, Hitler s'engagera dans l'armée, où ses convictions ne feront que se renforcer, avant de se lancer dans la politique et de devenir l'homme décrit dans les livres d'histoires mais pas dans la section commentaires du Figaro.