"J’assume, j’endosse tout. Tout ce que j’ai fait à l’époque avec trois ou quatre cons, on était des types complètement paumés. J’écrivais, je dessinais, je produisais de la merde. Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite. Je me moquais des myopathes, de la faim dans le monde, de l’Abbé Pierre… Aujourd’hui, l’homme que je suis en a honte. Tout le parcours que j’ai fait depuis, tout mon parcours d’homme, c’est l’histoire de quelqu’un qui a essayé de s’arracher à cette géographie toxique, m’extraire de cette nasse.
Plutôt que de tomber dans la merde, je me suis élevé, en étant curieux intellectuellement. J’ai eu la chance de rencontrer Bernard Henri-Lévy, qui m’a évité de devenir l’homme que j’aurais pu être, une pourriture. Je ne suis pas fier, mais heureux de mon parcours. L’âge de 20 ans, c’est fait pour se tromper. Et aujourd'hui, l'homme que je suis n'est pas antisémite. D'ailleurs, je me taperais volontiers une juive si c'était une asiat' de moins de 50 ans."
Les non-excuses de Yann Moix ont fait grincer des dents, une fois de plus, l'apprenti auteur a oublié de ne pas tout ramener à ses fantasmes et s'est attiré les foutres des associations féministes, mais aussi du CRIF et de nombreuses associations dénonçant les discriminations envers les personnes d'origine asiatique. Dans un communiqué publié sur Facebook, le CRIF demande "de vraies excuses, et des excuses aux femmes, aux juifs, aux asiatiques et aux gens bien que Yann Moix prend un malin plaisir à insulter."
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BHL (mercredi, 28 août 2019 16:18)
On peut être copains ?
Je me sens seul.
Bisous.