Un fonctionnaire de police a été menacé de suspension au lendemain de la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle on le voit frapper à plusieurs reprises un homme lors d’une interpellation à Sevran (Seine-Saint-Denis), a annoncé jeudi 12 septembre la préfecture de police (PP).
L'IGPN a été saisie et une enquête a été ouverte pour trouver "un prétexte utilisable pour justifier les coups portés par le policier" dont l'identité ne circule pas mais dont les collègues acceptent de parler anonymement.
"Il a pété un plomb, c'est le stress. Il n'a pas une vie facile, il a un passé violent, un présent et un avenir violents aussi, demandez à sa copine. Il fait vraiment de son mieux pour ne pas faire de mal aux gens quand quelqu'un filme."
La vidéo ne laisse aucun doute : le policier a attaqué en premier, tenté de saisir le jeune homme par les jambes avant de le frapper, puis ce dernier s'est défendu.
Une énième interpellation raciste qui tourne à la catastrophe ? Il semblerait bien. Le policier, qui n'a finalement pas été démis de ses fonctions, aurait donné un argument douteux pendant qu'il se faisait interroger, puisque les premières informations données par l'IGPN sont "il dit, je cite, "j'ai confondu ce jeune homme noir avec un jeune homme arabe et j'ai fait ce qu'on m'a appris à l'école de police." mais semble moins regretter son erreur d'identification que son geste."
Des policiers ont manifesté mercredi pour les violences policières et ont déploré "des coups bas qui risquent de mettre en danger un collègue, quand un collègue fait une légère bavure c'est pas la peine de le lui rappeler, on a déjà assez de suicidés, pas autant que de suspects blessés mais quand même." disait Gilles Rambeaud, CRS à Paris.
Dans un même temps, les tagueurs de Landivisiau ont annoncé que les flics suicidés ne seraient plus pardonnés qu'à 12%.
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